». Les élections de 1876 ont donné aux républicains une confortable majorité, à la Chambre des députés, avec 363 sièges sur 533[note 2]. La IIIe République marque la fin de cette instabilité. Le nombre de légitimistes passe de 24 à 44. Ces principes, tirés de la Constitution, sont ceux de mon gouvernement, « année cruciale de l'enracinement du régime républicain. L'équilibre institutionnel demeure incertain jusqu'en 1879, « année cruciale de l'enracinement du régime républicain[3] ». Le même jour, Mac Mahon nomme Albert de Broglie président du Conseil (troisième gouvernement de Broglie), qui forme un ministère de droite[4], d'ordre moral, dit « ministère du 16 mai », en concordance avec les vues du président de la République. La campagne électorale officielle s'ouvre trois mois après la dissolution, le 19 septembre. » La défiance est votée par 363 députés contre 158[10]. La théorie constitutionnelle fait du président de la République le principal acteur du pouvoir exécutif — il dispose de pouvoirs étendus, il a la possibilité de dissoudre la Chambre des députés, et il est irresponsable — contre un parlement bicaméral (au sein duquel la Chambre des députés a au moins une prééminence politique de fait sur le Sénat puisqu'elle est issue du suffrage universel direct) qui, principalement, vote les lois et contrôle le gouvernement. Pour Jean-Jacques Chevallier, dans ces semaines, « on perçoit dans le gouvernement des oscillations, des angoisses, des velléités, tout cela est extrêmement faiblard. Charles Péguy y fait plusieurs fois référence dans son essai L’Argent (1913), sur les changements de la culture française après la fin de l'Ancien régime, entre autres sur le statut des ouvriers et sur les méthodes d'enseignement scolaire[13]. La Chambre, qui vérifie elle-même ses pouvoirs, invalide 70 élections sous prétexte de pressions cléricales ou politiques. Ce message est donc le désaveu « humiliant[4] » de sa lettre à Jules Simon du 16 mai, et des thèses qu'elle portait. », « Nous partons trois cent soixante-trois, nous reviendrons quatre cents », « La Chambre des députés, considérant que le ministère, formé le 17 mai par le président de la République et dont M. le duc de Broglie est le chef, a été appelé aux affaires contrairement à la loi des majorités, qui est le principe du gouvernement parlementaire […], déclare que le ministère n'a pas la confiance des représentants de la nation, « Mon gouvernement vous désignera parmi les candidats ceux qui peuvent s'autoriser de mon nom, « Soldats […] vous comprenez vos devoirs, vous sentez que le pays vous a remis la garde de ses plus chers intérêts […], « la négation des droits de la nation et des droits parlementaires, « on perçoit dans le gouvernement des oscillations, des angoisses, des velléités, tout cela est extrêmement faiblard. New elections resulted in the royalists increasing their seat totals, but nonetheless resulted in a majority for the Republ… »[6]. La dernière modification de cette page a été faite le 10 septembre 2020 à 13:13. », D'après Émile de Marcère, Mac Mahon aurait alors dit : « Monsieur le Ministre, j'accepte votre démission […]. Chevallier parlent de 323, le, Susanna Barrows, Pierre Karila-Cohen et Patrick Fridenson, «, lettre du président Mac Mahon à Jules Simon, Élections législatives françaises de 1877, http://www.philisto.fr/article-70-le-bonapartisme-de-sedan-a-la-mort-du-prince-imperial.html, http://www.france-politique.fr/elections-legislatives-1871.htm, Page sur le discours de Lille, site internet de l'Assemblée nationale, https://editionsdesequateurs.fr/Catalogue/Paralleles/LArgent, Élections législatives sous la Troisième République, Monisme et dualisme dans le régime parlementaire, Organigramme des institutions de la Troisième République, Extrait du compte-rendu de la séance à la Chambre du 17 mai 1877, Discours de Gambetta au Cirque du Château d'Eau, à Paris, le 9 octobre 1877. Le duc de Broglie fait voter le 20 novembre la loi portant le mandat du président à sept ans pour prolonger la présidence de Mac Mahon. Malgré l’effritement de la majorité monarchique du fait de multiples élections partielles remportées par des républicains, Mac Mahon va faire confiance à des gouvernements de droite jusqu’aux élections de 1876. Sous sa présidence d'obédience orléaniste, Mac Mahon, dont l'ambition politique semble se limiter au retour du roi, laisse la tâche du gouvernement au duc Albert de Broglie, qui entreprend une politique très conservatrice de retour à « l'ordre moral ». Il rappelle Jules Dufaure pour former un ministère de centre gauche (cinquième gouvernement Dufaure), et, le 14 décembre, il adresse un message au parlement qui sonne comme une capitulation politique[4]. Les sénateurs inamovibles, au nombre de 75, ont été élus par l'Assemblée nationale avant sa séparation en décembre 1875 ; les 225 autres sièges le sont par un collège électoral le 30 janvier 1876. L'incident provoque entre le chef de l'État et la majorité républicaine à la Chambre une épreuve de force : Mac-Mahon dissout la Chambre (25 juin). Crise politique lors de laquelle le président Mac-Mahon accula le président du Conseil Jules Simon à la démission et proclama la dissolution de l'Assemblée nationale. Ainsi sont déterminés nos devoirs et nos droits respectifs. On a l'impression d'un sabre de bois brandi sans conviction, et « d'ombres d'hommes pour une ombre de résistance » (D. Halévy) ». Dans la mythologie républicaine, le 16 mai est à ranger, avec le 18 brumaire ou le 2 décembre 1851, dans la catégorie des dates honnies[3]. crise du 16 mai 1877 Crise politique lors de laquelle le président Mac-Mahon accula le président du Conseil Jules Simon à la démission et proclama la dissolution de l'Assemblée nationale. L’indépendance des ministres est la condition de leur responsabilité. Le 16 mai 1877, le président de la République, Mac Mahon, reproche au président du Conseil, Jules Simon, son manque de fermeté[3] et exige une « explication[4] ». Il est acclamé par l'auditoire[11] et termine en ces termes : « Ne croyez pas que quand ces millions de Français, paysans, ouvriers, bourgeois, électeurs de la libre terre française, auront fait leur choix, et précisément dans les termes où la question est posée ; ne croyez pas que quand ils auront indiqué leur préférence et fait connaître leur volonté ; ne croyez pas que lorsque tant de millions de Français auront parlé, il y ait personne, à quelque degré de l'échelle politique ou administrative qu'il soit placé, qui puisse résister. Elles ont donné une constitution à la Troisième République qui fonctionnait depuis 1870 avec des institutions provisoires (la loi Rivet par exemple). Le procédé des « candidatures officielles » semble refaire son apparition quand le maréchal, par un message, fait dire : « Mon gouvernement vous désignera parmi les candidats ceux qui peuvent s'autoriser de mon nom[4] ». Jusqu'en 1877, monarchistes et républicains se livrent une lutte politique intense pour le contrôle des institutions et la définition juridique à leur donner. Elles se déroulent bloc contre bloc avec une forte participation électorale. Jules Grévy renonce à exercer le droit de dissolution, droit dont les lois constitutionnelles de 1875 le dotent pourtant, au motif que l'Assemblée, élue au suffrage universel, possèderait une plus grande légitimité que le président de la République. Les républicains dénoncent cette méthode issue du Second Empire. Cela signifie que le parlement refuse d'investir le gouvernement. Sur le plan institutionnel, c'est bien l'échec du parlementarisme dualiste d'essence orléaniste : deux pouvoirs égaux s'affrontant, avec une action personnelle du chef de l'État, dirigée éventuellement contre son propre ministère. Pour en savoir plus, voir l'article IIIe République. Le procédé des « candidatures officielles » semble refaire son apparition quand le maréchal, par un message, fait dire : « Mon gouvernement vous désignera parmi les candidats ceux qui peuvent s'autoriser de mon nom[4] ». Thiers, à la tête d'un groupe de conservateurs, considérant qu'une nouvelle monarchie est impossible, prend alors position pour une république conservatrice. Marcel Proust en fait mention dans A l'ombre des jeunes filles en fleurs pour décrire le talent ou l'opportunisme de son personnage, le marquis de Norpois, qui est parvenu à jouer un rôle important avant et après cette date[14]. Pour Jean-Jacques Chevallier, dans ces semaines, « on perçoit dans le gouvernement des oscillations, des angoisses, des velléités, tout cela est extrêmement faiblard. Le 16 mai 1877, Mac-Mahon adresse à Jules Simon, président du Conseil, une lettre de blâme qui accule ce dernier à la démission : il lui est reproché le vote à la Chambre d'un projet sur la liberté de la presse. Le duc de Broglie fait voter le 20 novembre la loi portant le mandat du président à sept ans pour prolonger la présidence de Mac Mahon. Le 19 novembre 1877, le ministère de Broglie démissionne. Ces principes, tirés de la Constitution, sont ceux de mon gouvernement », « année cruciale de l'enracinement du régime républicain. Il œuvre au retour du roi. Le 18 mai 1877, le président de la République donne à lire un message aux chambres dans lequel il explique sa position, et il y joint un décret ajournant les chambres pour un mois[note 4] (conformément à l'article 2 de la loi du 16 juillet 1875). Jules Grévy renonce à exercer le droit de dissolution, droit dont les lois constitutionnelles de 1875 le dotent pourtant, au motif que l'Assemblée, élue au suffrage universel, possèderait une plus grande légitimité que le président de la République. Le basculement du Sénat rend totalement impossible la dissolution, et la pratique des institutions de Grévy fait du président une simple figure, influente, mais dépourvue de pouvoirs réels[3]. Le gouvernement est nommé par le président de la République (« Il nomme à tous les emplois civils et militaires » disent les lois constitutionnelles) mais tire son pouvoir d'une majorité au sein du parlement (sans elle il prend le risque d'être renversé par l'une ou l'autre des chambres à la moindre occasion). Non seulement ce dualisme orléaniste de centre droit est battu, mais l'institution elle-même de la dissolution se trouve désormais grevée d'une hypothèque d'antirépublicanisme dont elle ne se relèvera pas au cours du régime (alors que, dans un parlementarisme authentique, cette institution est la contrepartie normale et même nécessaire de la responsabilité ministérielle)[4]. Ces principes, tirés de la Constitution, sont ceux de mon gouvernement[12] ». La crise du 16 mai donne donc aux lois constitutionnelles de 1875 leur interprétation définitive. Début mai 1877, un débat à propos de la restauration du pouvoir temporel du pape entraîne l'adoption d'un ordre du jour condamnant les manifestations ultramontaines sans que le gouvernement s'y oppose. Le 16 mai 1877, le président de la République, Mac Mahon, reproche au président du Conseil, Jules Simon, son manque de fermeté[3] et exige une « explication[4] ». Mais la disparition de la dissolution et l'effacement du président, consécutifs à la crise du 16 mai, font dévier la pratique institutionnelle depuis l'orléanisme vers la tradition révolutionnaire, où la chambre est la pièce maîtresse du jeu politique[3], et où les ministères sont soumis à ses mouvements d'humeur, puisque la dissolution ne peut plus les protéger[3]. Jules Simon présente logiquement sa démission au président après ce désaveu alors même qu'il n'a été mis en minorité par aucune des deux chambres : « Monsieur le président de la République,La lettre que vous voulez bien m'écrire m'impose le devoir de vous donner ma démission des fonctions que vous aviez bien voulu me confier[7]. C'est en effet en 1879 que les républicains obtiennent la majorité au Sénat et que Mac Mahon démissionne, remplacé par Jules Grévy. La crise du 16 mai 1877 est une crise institutionnelle de la Troisième République française qui oppose le président de la République, le maréchal Patrice de Mac Mahon, monarchiste, à la Chambre des députés élue en 1876, à la majorité républicaine, menée par l'une de ses grandes figures, Léon Gambetta. Ainsi sont déterminés nos devoirs et nos droits respectifs. De la même manière, Gambetta parcourt le pays — il est surnommé alors le « commis voyageur de la République ». ». Jules Simon donne des gages à la gauche en épurant la haute administration (préfets et magistrats), ce qui lui vaut l'hostilité de Mac Mahon[5]. Le jour même, Patrice de Mac Mahon demande au Sénat son « avis conforme » pour dissoudre la Chambre des députés[4], ainsi que l'article 5 de la loi du 25 février l'y autorise (« Le Président de la République peut, sur l'avis conforme du Sénat, dissoudre la Chambre des députés avant l'expiration légale de son mandat. J'aime mieux être renversé que de rester sous les ordres de M. Gambetta, « la politique de réaction et d'aventure », « Le Président de la République peut, sur l'avis conforme du Sénat, dissoudre la Chambre des députés avant l'expiration légale de son mandat. Droit d'auteur : les textes des articles sont disponibles sous. La crise du 16 mai 1877 Dissertation de 5 pages - Histoire du droit De 1789 à 1870, une quinzaine de régimes se sont succédés, dont les plus durables n’ont pas dépassé dix-huit ans. Sur le plan institutionnel, c'est bien l'échec du parlementarisme dualiste d'essence orléaniste : deux pouvoirs égaux s'affrontant, avec une action personnelle du chef de l'État, dirigée éventuellement contre son propre ministère. Ce faisant, Mac Mahon fait une lecture dualiste[4] de la constitution : pour lui le gouvernement est tout autant son émanation que celle de la Chambre des députés. Quand la France aura fait entendre sa voix souveraine, croyez-le bien, Messieurs, il faudra se soumettre ou se démettre[11]. En réponse à Mac Mahon, il prononce à Lille le 15 août un discours dont la péroraison est restée célèbre. Thiers, à la tête d'un groupe de conservateurs, considérant qu'une nouvelle monarchie est impossible, prend alors position pour une république conservatrice. Le décret dissolvant la Chambre des députés est publié le 25 juin[3],[7]. Ces nouvelles partielles portent à près de 400 le nombre des républicains[10]. Ce qui a pour effet de mettre fin à la session parlementaire en cours, et d'empêcher les chambres de se réunir. Sur cinq cent trente-et-une circonscriptions, seules quinze ne sont pas pourvues au premier tour[10]. C'est le désaveu final du « monarque républicain » prévu par les lois constitutionnelles en vue d'une restauration qui n'est jamais venue. When the royalist President Patrice MacMahon dismissed the Opportunist Republican Prime Minister Jules Simon, the parliament on 16 May 1877 refused to support the new government and was dissolved by the President. » La défiance est votée par 363 députés contre 158[10]. Le président de la République, Patrice de Mac Mahon, monarchiste, a été nommé à ce poste en remplacement d'Adolphe Thiers en mai 1873, et confirmé à ce poste pour une durée de sept années par la suite (loi du 20 novembre 1873). C'est en effet en 1879 que les républicains obtiennent la majorité au Sénat et que Mac Mahon démissionne, remplacé par Jules Grévy. Mac Mahon songe à dissoudre une nouvelle fois la Chambre des députés mais le président du Sénat, le duc d'Audiffret-Pasquier, l'en dissuade en refusant le concours de la chambre haute[3]. La portée de cette crise politique est immense : elle a ancré dans les esprits le régime républicain, alors tout jeune[note 1] en France, ruinant les espoirs des divers courants monarchistes — bonapartistes, orléanistes et légitimistes[1] — de voir une restauration dans un avenir prévisible, et elle a, par-dessus tout, orienté définitivement la pratique politique des institutions, en mettant de côté l'interprétation « orléaniste » des lois constitutionnelles de 1875 — un gouvernement responsable à la fois devant le chef de l'État et le parlement, ce qui revient bien sûr à reconnaître au président un rôle actif dans la gestion du pays —, au profit d'une interprétation strictement républicaine, révolutionnaire même, où le gouvernement ne dépend que du parlement, qui l'investit et le révoque. Entre la monarchie constitutionnelle et la république parlementaire, La constitution de la Troisième République, Dernières tentatives de résistance du président, « Il nomme à tous les emplois civils et militaires », « véritable centre de l'opposition entre les organes constitués, « profondément républicain et résolument conservateur selon ses propres mots, « Monsieur le Ministre, j'accepte votre démission […]. Cela signifie que le parlement refuse d'investir le gouvernement. »). Il reconnaît que la dissolution ne peut être une façon normale de gouverner un pays, et il conclut en disant : « […] La Constitution de 1875 a fondé une République parlementaire en établissant mon irresponsabilité, tandis qu'elle a institué la responsabilité solidaire et individuelle des ministres. Cette phrase, prononcée par Léon Gambetta le 15 août 1877, résume parfaitement la situation dans laquelle se trouve le président de la République Patrice de Mac Mahon suite à la crise du 16 mai 1877. C'est à cette occasion que Léon Gambetta, paraphrasant Alphonse Peyrat, prononce la phrase suivante : « Le cléricalisme, voilà l'ennemi ! Il œuvre au retour du roi. ». En ce sens, la crise du 16 mai 1877 marque le début effectif du basculement du régime depuis le parlementarisme rationalisé vers le parlementarisme absolu. Le principe républicain du régime semble établi définitivement en droit le 30 janvier 1875 par l'adoption, à une voix de majorité en première lecture par 353 voix contre 352, puis à une plus large majorité en deuxième lecture à 413 voix contre 248, de l’amendement Wallon. Il reconnaît que la dissolution ne peut être une façon normale de gouverner un pays, et il conclut en disant : « […] La Constitution de 1875 a fondé une République parlementaire en établissant mon irresponsabilité, tandis qu'elle a institué la responsabilité solidaire et individuelle des ministres. Sous sa présidence d'obédience orléaniste, Mac Mahon, dont l'ambition politique semble se limiter au retour du roi, laisse la tâche du gouvernement au duc Albert de Broglie, qui entreprend une politique très conservatrice de retour à « l'ordre moral ». La rumeur court alors que le maréchal de Mac Mahon pourrait tenter de résister si les résultats des élections lui étaient défavorables[4]. L'équilibre institutionnel demeure incertain jusqu'en 1879, « année cruciale de l'enracinement du régime républicain[3] ». Si cette crise s'est bien ouverte le 16 mai, lorsque le président a nommé un chef de gouvernement conforme à ses vues politiques, qui étaient opposées à celles du parlement, elle s'est, de fait, poursuivie tout au long de l'année 1877 et n'a trouvé son épilogue que le 13 décembre 1877, lorsque Mac Mahon a reconnu sa défaite politique. Le président de la République, Patrice de Mac Mahon, monarchiste, a été nommé à ce poste en remplacement d'Adolphe Thiers en mai 1873, et confirmé à ce poste pour une durée de sept années par la suite (loi du 20 novembre 1873). Le 4 septembre 1870, dans les décombres du Second Empire vaincu par la Prusse, la république est proclamée. Le principe républicain du régime semble établi définitivement en droit le 30 janvier 1875 par l'adoption, à une voix de majorité en première lecture par 353 voix contre 352, puis à une plus large majorité en deuxième lecture à 413 voix contre 248, de l’amendement Wallon. Néanmoins, les mois qui la précèdent sont très agités politiquement. Ce qui a pour effet de mettre fin à la session parlementaire en cours, et d'empêcher les chambres de se réunir. Le texte qui a été rédigé par un ami de Gambetta, Eugène Spuller[10], reçoit trois cent soixante-trois signatures. Mais la disparition de la dissolution et l'effacement du président, consécutifs à la crise du 16 mai, font dévier la pratique institutionnelle depuis l'orléanisme vers la tradition révolutionnaire, où la chambre est la pièce maîtresse du jeu politique[3], et où les ministères sont soumis à ses mouvements d'humeur, puisque la dissolution ne peut plus les protéger[3]. Le ministre de l'Intérieur Oscar Bardi de Fourtou déplace nombre de préfets et fonctionnaires, révoque des maires et adjoints, multiplie les appels et manifestes conservateurs[5]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. J'aime mieux être renversé que de rester sous les ordres de M. Gambetta, « la politique de réaction et d'aventure », « Le Président de la République peut, sur l'avis conforme du Sénat, dissoudre la Chambre des députés avant l'expiration légale de son mandat. Le lendemain, Gambetta fait voter une motion refusant la confiance au gouvernement d'Albert de Broglie[note 3]. ». The 16 May 1877 crisis (French: Crise du seize mai) was a constitutional crisis in the French Third Republic concerning the distribution of power between the President and the legislature. Le 13 décembre 1877, le président Mac Mahon se soumet finalement aux résultats électoraux. Dans ce contexte, la droite prépare des institutions qui seraient susceptibles de fonctionner et d'être modifiées en monarchie. Les lois constitutionnelles de 1875 ont ensuite été votées entre février et juillet 1875. Le 13 décembre 1877, le président Mac Mahon se soumet finalement aux résultats électoraux. »[6]. En revanche, les orléanistes, proches du parlementarisme, sont les grands perdants, passant de 40 à 11 : la « droite parlementaire », qui a accepté de transiger en 1875 et d'instaurer la République, est défaite[3]. Née du désaccord entre le président de la République, Mac-Mahon, et la Chambre des députés, au sujet de la réalité du pouvoir octroyé par la Constitution de 1875, elle menaça les débuts de la IIIe République. Dans la mythologie républicaine, le 16 mai est à ranger, avec le 18 brumaire ou le 2 décembre 1851, dans la catégorie des dates honnies[3]. », D'après Émile de Marcère, Mac Mahon aurait alors dit : « Monsieur le Ministre, j'accepte votre démission […]. ». J'aime mieux être renversé que de rester sous les ordres de M. Gambetta[8]. La lettre est publiée aussitôt au Journal officiel. Il est nommé pour sept ans ; il est rééligible. Il est nommé pour sept ans ; il est rééligible. Il est acclamé par l'auditoire[11] et termine en ces termes : « Ne croyez pas que quand ces millions de Français, paysans, ouvriers, bourgeois, électeurs de la libre terre française, auront fait leur choix, et précisément dans les termes où la question est posée ; ne croyez pas que quand ils auront indiqué leur préférence et fait connaître leur volonté ; ne croyez pas que lorsque tant de millions de Français auront parlé, il y ait personne, à quelque degré de l'échelle politique ou administrative qu'il soit placé, qui puisse résister. Thiers démissionne en mai. Il est alors remplacé par le maréchal Patrice de Mac Mahon, élu par 390 voix sur 391 exprimées (une voix pour Jules Grévy) et 380 abstentions (la gauche composée alors de républicains). Le ministre de l'Intérieur Oscar Bardi de Fourtou déplace nombre de préfets et fonctionnaires, révoque des maires et adjoints, multiplie les appels et manifestes conservateurs[5]. Il est donc, en théorie toujours, à la fois soumis au président et aux chambres — c'est ce qu'on appelle un régime parlementaire « dualiste ». ». Le 18 mai 1877, des députés des différents groupes républicains de la Chambre, le Centre gauche d'Édouard de Laboulaye, l'Union républicaine de Gambetta, la Gauche républicaine de Jules Ferry et l'Extrême gauche de Louis Blanc, se réunissent en séance plénière à Versailles, et signent le « manifeste des 363 », adressé à la France, dénonçant « la politique de réaction et d'aventure ». ». Cependant, l'intransigeance du comte de Chambord, chef des monarchistes légitimistes qui exige l'adoption du drapeau blanc à la place du drapeau tricolore, brise toute possibilité d'une restauration royaliste à brève échéance, alors qu'il avait obtenu le soutien du parti orléaniste. Simon ne s'oppose pas à l'abrogation par la Chambre des députés d'une loi « réactionnaire[4] » de 1875 sur les délits de presse. Après le 13 décembre, la Chambre des députés est à majorité républicaine, le gouvernement l'est aussi, mais le président de la République et le Sénat demeurent conservateurs. La Chambre, qui vérifie elle-même ses pouvoirs, invalide 70 élections sous prétexte de pressions cléricales ou politiques. Le décret dissolvant la Chambre des députés est publié le 25 juin[3],[7]. Le président de la République tente alors de constituer un « ministère d'affaires[3] » sous la conduite de Gaëtan de Rochebouët (gouvernement Gaétan de Rochebouët) hors de la majorité parlementaire, mais, le 24 novembre, une motion, déposée par Émile de Marcère, conduit la Chambre à refuser par 325 voix contre 208[4] de reconnaître ce nouveau gouvernement, qui est pour elle « la négation des droits de la nation et des droits parlementaires[4] ». Jules Simon présente logiquement sa démission au président après ce désaveu alors même qu'il n'a été mis en minorité par aucune des deux chambres : « Monsieur le président de la République,La lettre que vous voulez bien m'écrire m'impose le devoir de vous donner ma démission des fonctions que vous aviez bien voulu me confier[7]. La crise du 16 mai 1877 est une crise institutionnelle de la Troisième République française qui oppose le président de la République, le maréchal Patrice de Mac Mahon, monarchiste, à la Chambre des députés élue en 1876, à la majorité républicaine, menée par l'une de ses grandes figures, Léon Gambetta. Aux élections législatives de 1876, les bonapartistes avaient recueilli 76 sièges, les orléanistes 40 et les légitimistes 24. La crise du 16 mai 1877 et la République des républicains Mac-Mahon se trouva en face d'une Chambre à majorité républicaine et d'un Sénat où les conservateurs l'emportaient de peu. Le suffrage universel continuait à renforcer la gauche. Régime de la France du 4 septembre 1870 au 10 juillet 1940. Le lendemain, il nomme à la tête du gouvernement le très conservateur Albert de Broglie. Il forme un gouvernement un peu plus à gauche que le précédent. Composition de la nouvelle chambre élue en 1877 : la majorité reste à gauche, mais elle a diminué (60 % des sièges contre 73 % en 1876). Les sources divergent : M. Morabito et J.-J. C'est le désaveu final du « monarque républicain » prévu par les lois constitutionnelles en vue d'une restauration qui n'est jamais venue. Le 16 juin, lors d'un débat à la Chambre, Gambetta prononce un discours véhément contre la politique du gouvernement, dans lequel il dit notamment : « Nous partons trois cent soixante-trois, nous reviendrons quatre cents »[4], allusion à la fois à l'ordre du jour voté par la Chambre, et à « l'adresse des 221 » de 1830. Les monarchistes conservent Adolphe Thiers au pouvoir le temps de solder les conséquences de la guerre tout en préparant le retour de leurs prétendants. Ces nouvelles partielles portent à près de 400 le nombre des républicains[10]. Pour autant, le dualisme professé par Mac Mahon — un gouvernement responsable devant le président de la République et le parlement en même temps, doublé d'un pouvoir exécutif fort personnalisé par le chef de l'État — ne saurait être qualifié de coup d'État. Le 16 juin, lors d'un débat à la Chambre, Gambetta prononce un discours véhément contre la politique du gouvernement, dans lequel il dit notamment : « Nous partons trois cent soixante-trois, nous reviendrons quatre cents »[4], allusion à la fois à l'ordre du jour voté par la Chambre, et à « l'adresse des 221 » de 1830. Le Sénat lui, garde une majorité conservatrice (151 sièges contre 149[4]) pour sa première législature. Cette campagne est l'une « des plus véhémentes[3] » de l'histoire de France. Mac Mahon effectue des voyages de propagande dans le pays[4]. Auteurs de l'article « Crise du 16 mai 1877 » : Entre la monarchie constitutionnelle et la république parlementaire, La constitution de la Troisième République, Dernières tentatives de résistance du président, « Il nomme à tous les emplois civils et militaires », « véritable centre de l'opposition entre les organes constitués, « profondément républicain et résolument conservateur selon ses propres mots, « Monsieur le Ministre, j'accepte votre démission […]. En revanche, les orléanistes, proches du parlementarisme, sont les grands perdants, passant de 40 à 11 : la « droite parlementaire », qui a accepté de transiger en 1875 et d'instaurer la République, est défaite[3]. Il forme un gouvernement un peu plus à gauche que le précédent. Le 18 mai 1877, le président de la République donne à lire un message aux chambres dans lequel il explique sa position, et il y joint un décret ajournant les chambres pour un mois[note 4] (conformément à l'article 2 de la loi du 16 juillet 1875). Le Sénat lui, garde une majorité conservatrice (151 sièges contre 149[4]) pour sa première législature. De la même manière, Gambetta parcourt le pays — il est surnommé alors le « commis voyageur de la République ». L’indépendance des ministres est la condition de leur responsabilité. La rumeur court alors que le maréchal de Mac Mahon pourrait tenter de résister si les résultats des élections lui étaient défavorables[4]. L’indépendance des ministres est la condition de leur responsabilité. Le basculement du Sénat rend totalement impossible la dissolution, et la pratique des institutions de Grévy fait du président une simple figure, influente, mais dépourvue de pouvoirs réels[3]. Le 19 novembre 1877, le ministère de Broglie démissionne. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Jules Simon donne des gages à la gauche en épurant la haute administration (préfets et magistrats), ce qui lui vaut l'hostilité de Mac Mahon[5]. Charles Péguy y fait plusieurs fois référence dans son essai L’Argent (1913), sur les changements de la culture française après la fin de l'Ancien régime, entre autres sur le statut des ouvriers et sur les méthodes d'enseignement scolaire[13].

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